L’usage de la technologie RFID dans l’industrie répond aux préoccupations grandissantes des entreprises pour la sécurité et la fiabilité des échanges, des biens et des personnes.
Les technologies et outils de traçabilité répondent à cet enjeu majeur. Elles intègrent les étiquettes RFID dans les processus de production ou les processus périphériques à l’outil de production dans l’entreprise.
Utilisation dans l’industrie de l’énergie : la maintenance
Le secteur de l’énergie est certainement le plus ancien à avoir opté pour la RFID. On retrouve son emploi dans les centrales nucléaires ou thermiques, dans les industries d’extraction ou de raffinage du pétrole ou encore dans les réseaux d’eau ou de gaz dans les villes. En effet, les opérations de maintenance sur les tuyaux, vannes et autres équipements électriques situés en environnement sévère nécessitent une solution d’identification particulièrement résistante. La RFID répond aux attentes de cette industrie grâce aux étiquettes durcies : boitiers en ABS, polyamide, nylon, céramique ou mixte metal/matière plastiques dans le cas de l’UHF.
Identification et sécurité industrielles en conditions extrêmes :
Identifier chaque équipement dans le système d’information (ou GTC Gestion Technique Centralisée) est crucial tant en maintenance préventive, pour changer l’équipement en fin de vie théorique, que pour opérer en toute sécurité les opérations de consignation de telle ou telle partie du site. On utilise alors des tags ATEX et des lecteurs enfermés dans des coffrets ATEX, afin qu’ils puissent être utilisés dans des atmosphères de nature inflammable sans risque de génération d’étincelles.
Usage de la RFID dans l’industrie aéronautique : la traçabilité
Dans les entreprises aéronautiques, la taille des hangars et la multitude des postes de travail nécessitent l’utilisation de tags à plusieurs fins :
- Suivre les outils à mains et éviter les pertes et oublis (FOD),
- Identifier des équipements de tests, conduire les bons tests, puis renseigner le système d’information sans erreur.
RFID et suivi des outillages : le FOD
A chaque fin de poste, il est ainsi possible de scanner les outils présents sur un poste de travail au moyen d’un PDA RFID (PDA : personal digital assistant ou scanner RFID portatif). Ils sont ensuite associés au poste de travail par simple lecture du tag RFID de ce poste (fixé sur la porte par exemple) et peuvent même être associés à un utilisateur grâce à la lecture de son badge de contrôle d’accès. L’inventaire est ensuite remonté sur le système d’Information, qui stocke ces données. Une application serveur permet alors des rapports ou des recherches d’outils manquant.
Une application très importante de la RFID est le suivi des outillages afin de lutter contre un risque important en maintenance aéronautique : le FOD (Foreign Object Damage/Debris). Il s’agit des risques occasionnés par un outil oublié en inter-cloison dans un avion, qui risque alors de bloquer une commande de vol ou d’endommager un faisceau électrique par ragage.
En prévention du FOD, on colle sur chaque outil un ou plusieurs tags RFID puis on scanne la trousse à outils, de deux manières possibles : de manière automatique avec un tunnel RFID muni de plusieurs antennes, ou avec un PDA portable de manière manuelle.
Traçabilité des tests de fin de montage
Les équipements de tests en fin de montage doivent également pouvoir être identifiés dans les ateliers de production. Le constructeur doit aussi pouvoir prouver que tous les tests prévus ont été réalisés. A nouveau, il est possible d’attacher un tag RFID sur un équipement de test ou un faisceau électrique pour le relier à l’avion : on trace ainsi l’opération et l’opérateur muni d’un badge RFID.
Chaque test effectué doit être tracé précisément pour permettre aux opérateurs d’œuvrer efficacement et de retrouver aisément l’historique des essais passés.
Les équipements de lecture RFID
En termes d’équipements matériels de lecture, il existe donc des tunnels RFID, des PDA RFID, des caisses à outils RFID, des armoires RFID, des étagères RFID ou bien encore des portiques RFID. L’ensemble de ces matériels permet une lecture automatisée ou manuelle de plusieurs dizaines de tags en quelques secondes.
Utilisation de la RFID dans l’industrie agroalimentaire : la sécurité sanitaire
L’agroalimentaire est un secteur qui a adopté plus récemment la RFID. Sous l’effet de nouvelles lois imposant une meilleure traçabilité, cette industrie a équipé ses chaînes de production de traceurs RFID, les tags, et de capteurs RFID, les antennes RFID ou lecteurs RFID. En effet, en cas de problème sanitaire détecté, il est fondamental de pouvoir identifier le lot de production touché, afin d’intervenir au plus vite sur les points de vente concernés. Les principaux secteurs ayant intégré la RFID sont les abattoirs, les usines de transformation de viande et les usines alimentaires nécessitant des limitations d’accès à certaines zones de fabrication.
L’utilisation de tags RFID dans les vins et spiritueux est moins une question sanitaire qu’une question de gestion de stocks et de logistique, en plus d’un moyen de contrôle anti-contrefaçon.
Industrie automobile : la fiabilité extrême
Dans les industries mécaniques comme l’automobile, on utilise des tags RFID durcis sur les lignes de production. Dans les secteurs d’assemblage, on fait appel à la capacité de mémorisation du tag, qui permet de stocker un grand nombre de données de fabrication. Dans les opérations de peinture et de passage au four, le tag doit être résistant à la température et se conformer aux normes ATEX. Confectionné en céramique, il offrira alors une tenue extrême.
La RFID trouve aussi des applications annexes dans l’industrie automobile :
- Traçabilité et identification des outillages : la RFID permet d’assurer l’utilisation des bons outils et la gestion de la maintenance ainsi que leur affûtage éventuel,
- Gestion de magasins d’outillage : elle est facilitée et automatisée par l’utilisation d’étiquettes RFID industrielles.