Quels sont mes objectifs pour mon projet RFID ?
Avoir une idée claire des objectifs à atteindre par le projet RFID permet de définir un cadre précis dans lequel évoluer. Comme dans tout projet, il faut garder à l’esprit que celui-ci doit être réalisable technologiquement, financièrement et humainement.
Quelle est l’ampleur de mon projet ?
Qui sera impliqué ?
La mise en place d’un projet RFID aura un impact majeur sur l’ensemble de l’entreprise. Tous les processus peuvent, à terme, être revus de façon à évoluer vers la RFID. Un projet RFID est donc un projet transversal à l’entreprise qui ne peut être un succès que s’il est soutenu par les instances dirigeantes de l’entreprise.
Les sous-traitants, qui seront également impactés par le changement, doivent être impliqués dans les différentes étapes du projet, de la réflexion jusqu’au déploiement.
Quelle technologie utiliser ?
La RFID est un terme générique qui regroupe un grand nombre de technologies (active, passive, Wifi…). Chacune d’entre elles dispose d’avantages et d’inconvénients, qui doivent être pesés en amont car un changement tardif aurait un coût élevé. Les choix technologiques doivent tenir compte de l’impact considérable qu’ils auront sur les processus et surtout sur les utilisateurs.
Il est donc critique de répondre aux questions suivantes dans une phase de pré-étude :
- quel(s) objet(s) doivent être identifiés ?
- sont-ils fixes ou mobiles ?
- à quelle distance de lecture ?
- de quelle(s) matière(s) sont-ils constitués ?
- doit-on identifier des contenants, du contenu ou les deux ?
- les objets sont-ils en boucle ouverte ou fermée ?
- des sous-traitants sont-ils impliqués ?
- avec ou sans interventions humaines ?
- dans quel environnement (intérieur, extérieur, température, humidité, métal, liquides…) ?
Comment mettre en place mon projet ?
La mise en place d’un projet RFID ne doit pas constituer une révolution dans l’entreprise mais une évolution des processus utilisés.
Cette règle de base permet d’aborder le projet en le centrant sur l’utilisateur afin de l’amener à accepter une modification de sa façon de travailler pour la simplifier ou la rendre moins pénible. Pour cela, la méthode la plus simple consiste à :
- bien définir le périmètre du projet,
- mettre en place un pilote pendant quelques semaines à quelques mois,
- recueillir les avis et remarques de toutes les parties prenantes
- former le personnel à ces nouveaux processus
- déployer ce qui a été testé en pilote sans rajouter de processus.
Comment choisir mon tag RFID ?
Les paramètres du projet qui vont conduire à la sélection du tag sont nombreux. Il est primordial de se faire assister dans cette phase : notre rôle de conseil vous permet de choisir le tag adapté à vos enjeux, vos produits, votre environnement et votre budget.
L’impact du type de fréquence RFID : 125 kHz, 13,56 MHz, UHF
Il est nécessaire de répondre aux questions suivantes pour choisir le type de fréquence le plus adapté à votre application de traçabilité RFID :
- Lecture unitaire ou en masse
Il faut déterminer si vous devez lire de manière unitaire chaque objet portant un tag, ou bien faire l’inventaire d’un grand nombre d’objets le plus rapidement possible.
- Distance de lecture
Il existe des systèmes RFID offrant une lecture à courte distance (quelques centimètres) et d’autres permettant une lecture à grande distance (plusieurs mètres), lorsqu’il est nécessaire de mailler de très grandes surfaces.
- Prix du tag
Votre contrainte de coût impactera le choix de vos tags RFID. Le coût d’un tag qui peut être réutilisé sera moins impactant dans la durée (investissement) que le prix d’un tag jetable.
- Sécurisation des données
Il est important d’identifier votre contrainte de sécurisation. En effet, l’UHF offre un faible niveau de sécurité : la puce contient simplement une mémoire et simplement quelques protections d’accès à cette mémoire. De son côté, la haute fréquence offre un haut niveau de sécurité. Utilisée notamment pour les badges d’accès aux entreprises, la puce des tags HF contient un crypto processeur, utilisant des calculs cryptographiques à base de clés numériques.
Les contraintes d’utilisation du tag RFID : pression, température, humidité, environnement métallique
Un tag devant résister à 80 bars et 150°C de température dans une étuve pendant 1 heure nécessite une conception et une fabrication beaucoup plus coûteuse et élaborée qu’un tag utilisé intégré dans un vêtement.
Ainsi, l’analyse des paramètres de l’environnement physique dans lequel le tag est utilisé doit être effectuée par un professionnel de la fabrication de tags RFID :
- les conditions auxquelles le tag est exposé sont-elles sévères : pression, température (installation en autoclave) et humidité (IP68, IP69K) ?
- le tag doit-il être monté sur du métal ? En effet, chaque fréquence a une réponse au métal différente : en HF, le métal perturbe la lecture de la fréquence et il est nécessaire d’ajouter une couche de ferrite entre le tag et la surface métallique sur laquelle il est collé. Au contraire, en UHF, certains tags utilisent la surface métallique sur laquelle ils sont collés pour améliorer considérablement l’intensité du signal.
Le montage : identifier le système de fixation du tag
En faisant l’inventaire des objets dont vous souhaitez effectuer le suivi, il apparaît parfois que du fait de la diversité de leurs formes géométriques, il ne sera pas possible de trouver un tag adapté à tous les matériels.
Par exemple, untag plat, adapté pour la fixation sur un tournevis métallique ne pourra être correctement fixé sur masque de peintre courbé et en matière silicone.
Pour un même projet, il faudra donc parfois sélectionner plusieurs tags aux formes et matières différentes, mais aussi aux systèmes de fixation variés : collage, vissage au travers des perçages du boîtier du tag, montage du tag sur Rislan, etc.
Cette contrainte est ainsi particulièrement présente dans les projets de suivi d’outillages (Foreign Object Damage), tels que ceux déjà réalisés par My RFID Solution pour l’aéronautique.